Côte d’Ivoire : le programme national d’investissement agricole
Dans sa feuille de route, le gouvernement ivoirien envisage de réaliser un Programme National d’Investissement Agricole (PNIA). Cette vaste initiative, visant à refaire de l’agriculture une des piliers de la croissance, tarde à trouver financement. Selon le budget prévisionnel du mandat d’Alassane Ouattara, il faudra un minimum de 4 milliards de dollars américains pour concrétiser le PNIA. Une grosse somme que le gouvernement s’attèle à réunir. Actuellement, il ne dispose que de 800 millions de dollars américains. Heureusement que ce montant suffit déjà à lancer certains axes du PNIA, lequel va s’étendre jusqu’en 2015. Celui-ci a pour objectif « une croissance agricole de 8,9 % afin d’assurer la sécurité alimentaire en Côte d’Ivoire et de contribuer à celle de la sous-région ouest-africaine », a déclaré le ministre ivoirien de l’Agriculture, M. Mamadou Coulibaly. Pour y arriver, l’autorité de tutelle va, entre autres, multiplier la distribution de semences de qualité, améliorer le stockage des récoltes et doter le secteur d’infrastructures d’irrigations et de routes viables. Le gouvernement vise aussi la réduction du coût des aliments. Ainsi, il souhaite que la Côte d’Ivoire produise localement toute sorte de cultures. Parmi ces dernières, il y en a deux qui concentreront des efforts particuliers. C’est le cacao bien entendu et le riz, également.
Le premier produit n’est même pas à présenter, tant le pays ouest-africain en est le grenier mondial. Mais, actuellement, la Côte d’Ivoire est confrontée au vieillissement des cacaoyers, un phénomène qui risque de remettre en cause son hégémonie. Quant à la céréale, la Côte d’Ivoire espère atteindre une récolte de 900 000 tonnes au terme de cette campagne. Mais, la cible majeure est de retrouver son statut d’exportateur de riz, ce qui n’est plus arrivé depuis plus de 30 ans.