La BCEAO sollicite la finance islamique
La Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) envisage de promouvoir l’usage de la finance islamique dans la sous-région continentale. Pour cause, l’institution financière a sollicité l’expertise de la Banque Islamique de Développement (BID). Les deux parties ont signé la semaine dernière un protocole d’accord allant dans ce sens. Pour ce faire, la BCEAO était représentée par son gouverneur, M. Tiémoko Meyliet Koné, et la BID, par son Directeur Général, M. Ahmed Mohamed Saidi. La première banque compte sur cette dernière afin de faciliter ses rapports avec d’autres institutions qui travaillent selon les principes de la finance islamique. De la sorte, la BCEAO espère développer ce nouveau concept financier. En outre, la même institution espère aussi un soutien de la BID pour la promotion de la finance islamique dans l’espace de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA). Petit à petit, la finance islamique tisse sa toile. Basée sur des préceptes coraniques à l’instar de l’interdiction de tout intérêt, elle n’était cantonnée qu’au golfe arabo-persique il y a peu. Des frontières que cette option financière franchit de plus en plus actuellement. Ainsi, en 2011, son marché mondial a atteint 1,1 milliard de dollars américains.
La BID fait partie des pionnières dans le domaine de la finance islamique. D’ailleurs, elle a même érigé en priorité la promotion de cette industrie, notamment, en apportant son appui aux établissements financiers qui y adhèrent. Raison qui a certainement poussé la BCEAO à en faire une alliée.