Côte d’Ivoire : Recours au secteur privé pour développer l’agriculture
Depuis deux ans, la Côte d’Ivoire dispose de Programmes Nationaux d’Investissements Agricoles (PNIA). Mais, ceux-ci tardent à se concrétiser faute de moyens. C’est pourquoi, le pays compte sur le secteur privé. Le gouvernement ivoirien a besoin de … 4 milliards de dollars américains pour réaliser les PNIA. Rien qu’à s’enquérir du budget prévisionnel, on peut conclure que ces initiatives sont plus qu’ambitieuses. En effet, ces plans ont été conçus en 2010 dans l’optique de réduire la pauvreté de moitié dans le pays en 2015. Pour ce faire, les PNIA étaient censés stimuler le développement du secteur agro-sylvo-pastoral. Ainsi, 7 priorités avaient été définies : la bonne gouvernance du secteur, la bonne gestion de la production animale, le renforcement de la pêche, de la filière bois et ressources forestières et aussi des capacités des différents acteurs des PNIA, une meilleure productivité et compétitivité dans le domaine agricole et, enfin, le développement des différentes filières. Malheureusement, jusque-là, pas grand-chose n’a été fait. L’Etat a une excuse, l’année dernière étant marquée par le conflit postélectoral ; mais, à présent, cette période d’instabilité semble déjà derrière la Côte d’Ivoire. Ainsi, une rencontre sera organisée incessamment entre les parties prenantes des PNIA, entre autres, le gouvernement et le privé ainsi que les représentants de la CEDEAO et certains partenaires techniques financiers. Selon certaines estimations, les PNIA permettront au PIB agricole de croître de 6 % par an. C’est l’objectif minimal établi par les autorités du secteur.