Niger : La France et la Suisse contre les criquets
Les évasions acridiennes causent d’énormes pertes dans l’agriculture nigérienne. C’est pourquoi la France et la Suisse ont décidé de financer la lutte antiacridienne. En raison des multiples crises alimentaires qu’il a récemment traversées, le Niger ne peut pas se permettre de perdre ses récoltes. Pourtant, les criquets figurent parmi les principaux responsables des mauvais rendements agricoles dans le pays ouest-africain. Aussi, le Niger a trouvé en la France et la Suisse des partenaires déterminés à finir avec ces ravageurs. Les deux pays ont conjointement accordé à Niamey 6,2 millions d’euros (7,5 millions de dollars américains) d’aide à cet effet. Ce financement va servir à l’achat des bombes insecticides et des radios de transmission. Ce matériel technologique sera très utile lors de l’organisation d’interventions terrestres. Celles-ci seront également soutenues par les fonds alloués au gouvernement nigérien. D’ailleurs, des opérations de lutte antiacridienne avaient déjà commencé. Ainsi, des équipes de prospection et d’intervention sont mobilisées dans des régions comme Tamesna, l’Irhaser, l’Air, le Nord-Tanout et le Termit. Les plus fortes populations de criquets seraient situées à proximité de la première région et, plus précisément, vers Iférouane et Tchnintouloust. Par ailleurs, ces insectes sont également présents dans le désert du Ténéré, notamment, à Bilma et Djado.
Pour l’heure, les équipes de lutte contre les criquets couvrent une surface de 1 190 hectares. Avec le financement franco-suisse, c’est certain que la couverture va aller en s’agrandissant. Ses missions ont débuté depuis le 5 juin dernier.