Wikileaks : l’Afrique suivie de très prés
Actuellement, le site internet le plus célèbre dans le monde politique est, sans doute, « Wikileaks », spécialiste dans les fuites d’informations. Après avoir ouvert divers dossiers confidentiels concernant les quatre coins du monde, c’est à présent l’Afrique qui est décortiquée. De l’Ouganda à la Tunisie en passant par la Lybie, des révélations de tout genre sont mis à disposition de tout internaute.Apparemment, les puissances occidentales suivent les moindres faits et gestes des dirigeants africains. On apprend par exemple que l’éviction du colonel Moussa Dadis Camara du pouvoir en Guinée était souhaitée par les diplomaties américaine et française. Celles-ci allèrent plus loin en établissant même le profil convenable pour le succéder, correspondant à la personne de Sekouba Konaté. Comme par hasard, c’est ce dernier qui assura la transition jusqu’à la tenue des élections. Un autre cas similaire est celui du Sénégal. Selon les révélations du site web, les maux qui gangrènent ce pays semblent venir de la tête car le régime de Wade souffre terriblement de la corruption, une tare qui, discréditant l’administration sénégalaise, risque de lui coûter l’aide américaine dans certains projets. A cela s’ajoutent plusieurs scandales financiers dans le sillage du président et surtout une alternance politique peu prévisible présageant plutôt la volonté d’instaurer une dynastie. Au regard de l’étalage de ces confidences, tout montre que les ambassades des grandes nations de ce monde pansent constamment l’échiquier politique africain. Ce travail leur permet d’avoir énormément d’influence sur les décisions politiques locales. C’est à se demander si les Africains sont réellement les maîtres de leur destin.