Des gisements miniers inexploités en Guinée demandent preneur
Malgré la richesse de son sous-sol riche en fer, en bauxite et en or, la Guinée, reconnue comme étant un grand pays minier en Afrique, ne profite pas encore au maximum de cette manne naturelle. Force est de constater qu’une bonne réserve de ces ressources minières demeurent toujours inexploitées. Pourtant, le pays a urgemment besoin de produire afin de financer divers projets socio-économiques. Cette anomalie suscite moult interrogations chez les observateurs qui cherchent à connaître les raisons de ce blocage. La réponse réside au fait, dans une administration minière bicéphale. En effet, des tas de dossiers sont en attente au niveau du ministère guinéen des Mines. Ce sont des demandes de permis de recherche ou d’exploitation formulées par des groupes miniers intéressés par le sous-sol guinéen. Mais, le ministre de tutelle, Mohamed Lamine Fofana, donne la priorité à l’application du code minier aux compagnies déjà présentes dans le pays. La nouvelle législation, en vigueur depuis septembre 2011 et octroyant, notamment, 15 % de participation gratuite à l’Etat sur tout contrat minier, est truffé de contradictions. Ces clauses constituent donc un obstacle de taille pour les investisseurs étrangers. Par ailleurs, selon certaines indiscrétions, le principal blocage viendrait de la présidence de la république, d’où sont émises toutes les décisions relatives au secteur minier. Pour mieux gérer ces dossiers, le président Alpha Condé s’est payé les services d’un conseiller chargé des questions minières en la personne d’Ahmed Kanté. Cette ubiquité freine bien des projets dans le secteur minier. Nombreuses sont les compagnies et sociétés étrangères qui sont découragées par la lenteur et la complexité de la bureaucratie en Guinée, préfèrent s’installer ailleurs.