Congo : Inflation des prix des denrées alimentaires
Alors que s’annoncent les fêtes de fin d’année, c’est avec inquiétude que la ministre congolaise du Commerce et des Approvisionnements, Claudine Munari, a indiqué ce mercredi que le pays enregistre une augmentation des prix des denrées alimentaires de première nécessité. En effet c’est sous un ciel ensoleillé et un vent inflationniste des prix des produits de première nécessité que le Congo s’apprête à rentrer dans la nouvelle année qui s’annonce déjà compliquée pour l’économie nationale. En outre tous les marchés semblent affectés, des centres urbains aux zones rurales qui dépendent en partie des villes en ce qui concerne les produits importés. En raison de l’urgence de la situation, Mme Munari a entrepris des visites sur terrain pour s’assurer du respect des prescriptions faites aux grossistes pour l’harmonisation des prix homologués par le gouvernement. Cette descente a permis de relever quelques augmentations essentielles, allant parfois du simple au double. Des produits comme la farine de blé, le manioc, le pétrole lampant, le sucre, les produits laitiers, la viande de bœuf, le poisson de mer et la volaille importés d’Europe et d’Asie ont tous subi une hausse de prix. Pour un ordre d’idée, le sac de farine de blé vendu normalement à 39,4 dollars est passé à 47,3 dollars en cette période des fêtes, et le prix du sac de farine de manioc (foufou, consommée par la majorité de la population congolaise) a grimpé de 59,2 dollars à 88,8 et parfois même jusqu’à 98,7 dollars dans les marchés reculés.
Pour les commerçants congolais, le problème de l’inflation des prix est la conséquence de la dépendance du pays aux importations. Selon les chiffres publiés par la FAO le Congo importe pour plus de 257 millions de dollars de produits alimentaire par an.