Le second tour de la présidentielle ivoirienne
Le second tour de la présidentielle ivoirienne ne s’est pas déroulé sans tension malgré le face-à-face télévisé des deux candidats pour garantir une élection sans entrave. Ainsi, suite aux irrégularités observées au Nord du pays, le camp de Laurent Gbagbo a dénoncé un scrutin non transparent dans la zone sous contrôle de l’ex- rébellion des Forces nouvelles. Quant au camp du candidat Alassane Ouattara, il a dénoncé aussi des « fraudes et des empêchements de vote » dans les régions du centre-ouest et du sud-ouest ainsi qu’à Abidjan. Tout porte à croire qu’aucun d’eux ne veut perdre et vu la division du pays en deux (Nord, sud), nous assistons à une forme de xénophobie. Il faut bien l’admettre, en Afrique, les opposants insatisfaits des résultats organisent souvent des manifestations qui troublent l’ordre public, annoncent la fraude électorale, la corruption, les faux électeurs. La preuve c’est qu’il y a eu au moins sept morts depuis l’ouverture de la campagne électorale le 20 novembre. Sans oublier qu’en France, l’ambassadeur de la Côte d’Ivoire, Pierre Kipré, a été battu par des électeurs mécontents. De tels maux minent les élections et c’est dommage pour des Etats dits démocratiques alors que c’est l’anarchie et le désordre qui règnent. C’est pourquoi les électeurs sont sous tension à l’attente des résultats du scrutin et craignent des représailles. Cependant, la majorité de la diaspora, à l’etranger, a voté Alassane Ouattara avec près de 60% des voix contre environ 40% au président sortant Laurent Gbagbo. Face à cela, les responsables religieux chrétiens et musulmans ainsi que Choi Young-jin, chef de l’ONUCI, exhortent les partisans des deux candidats à respecter les résultats des votes, afin de garantir la paix civile nécessaire à la prospérité de la côte d’Ivoire.