Sénégal : les retombées du Plan Takkal sur l’économie
« La morosité de l’économie mondiale et les difficultés liées à la fourniture de l’électricité sont les principales causes de cette baisse dans nos prévisions », tels ont été les premiers mots du directeur de la Prévision et des études économiques (DPEE) du Sénégal pour justifier le ralentissement de la croissance économique nationale. En effet, initialement estimé à 4,5% le taux de croissance de l’économie sénégalaise ne serait désormais escompté à 4%. Alors que les délestages continuent, et la population qui ne cesse de se plaindre, force est de constaté que les performances énergétique du pays, déteignent sur l’économie nationale. Toutefois, le Dpee, M. Pierre Ndiaye, a voulu relativiser la situation et trouve que l’économie sénégalaise enregistre toutefois une croissance encore tout à fait satisfaisante en dépit des difficultés constatées sur le plan international. « La croissance est estimée à 4 % en 2011, l’inflation ressortirait à 3,5 % du fait de la flambée des cours du pétrole et des produits alimentaires, en particulier le riz et le blé. Les importations ont beaucoup baissé et au niveau de la situation monétaire, nous avons assisté à une bonne tenue des agrégats monétaires », a-t-il ajouté. Contrairement à l’optimisme du patron de la DPEE, le taux de croissance est relativement faible compte tenu de l’objectif qui était fixé en vue d’atteinte les Objectifs du millénaire pour le développement, où le taux était estimé entre 7 et 8 %. Le PIB sénégalais pourrait toutefois passé à 4,4% en 2012 si l’amélioration de la fourniture d’électricité devenait effective. Ainsi avec la dernière campagne pour récolter des fonds en vu de finaliser le Plan Takkal, le gouvernement a encore son dernier mot à dire.