Pêche: protection des côtes ouest africaines
Depuis la crise alimentaire de 2008 et les émeutes de la faim que cela a entraînée dans plusieurs pays, l’intérêt pour les produits halieutiques a augmenté. L’Afrique de l’ouest est une région de l’Afrique qui dispose d’importantes côtes ainsi que d’importantes réserves d’eau douce riche en produits halieutiques. Malgré cela, les réserves n’arrivent pas à couvrir les demandes locales. Cette situation est due à l’exportation des produits de bonnes qualités vers les pays développés et à la pêche illégale qui diminue la richesse des côtes ouest africaines. 80% des produits halieutiques de la région sont exportés en Union Européenne. Pour l’ensemble des pays côtiers ouest africain, regroupant le Cap Vert, la Gambie, la Guinée, la Guinée Bissau, la Mauritanie, le Sénégal et la Sierra Leone, les pertes de revenus sont estimées à 103 millions de dollars. Alors qu’en Sierra Leone, la pêche permet d’acquérir 30% du budget de l’Etat et garantit 50% des exportations du pays. Quant au Sénégal, grand exportateur des produits halieutiques qui dispose d’une autorisation d’exportation sur l’UE, il commercialise 100 000 tonnes à 391 millions de dollars chaque année. Face a cela des moyens sont mis en œuvre pour surveiller les côtes afin d’interdire la présence de tout bateau de pêche étranger sur les côtes ouest africaines. Ceci accompagné d’une entente entre les pays membres, pour mieux gérer les ressources halieutiques et réduire les conflits entre les pécheurs de la région. Ceci permettra de favoriser le développement du secteur de la pêche et réduire la famine en Afrique. C’est pourquoi 28 millions de dollars ont été mis en place pour financer le Projet de protection du grand écosystème marin du courant des Canaries (CCLME), pour réduire la surpêche, la dégradation des habitats, la pollution et le changement climatique.