R.D.Congo : Coup de poing dans le bois
Dans le souci d’instaurer plus de transparence dans le secteur d’exploitation du bois, la République Démocratique du Congo (RDC) travaille sur l’application du code forestier voté en 2002, stipulant la conversion des anciens titres en contrats de concession et suspendant provisoirement l’attribution des nouveaux titres ainsi que la reconduction et l’élargissement de ceux déjà attribués. Le 31 juillet 2011 constitue la dernière échéance fixée par les autorités congolaises aux entreprises du secteur pour remettre un cahier de charge contenant des projets répondant à certaines exigences, notamment, avoir décroché un titre avant les moratoire de 2002, être en règle en matière de contributions et en paix avec la communautés locales. Et, pour faire respecter ces conditions, l’Etat congolais sera intransigeant. Déjà, de 2002 à 2005, 164 contrats non-conformes, représentant 25,5 millions d’hectares, sur un total de 285 ont été purement et simplement résiliés. Cela s’explique bien par la guerre que venait de connaître le pays à l’époque, laquelle en a favorisé la signature frauduleuse. Et, jusqu’en février dernier, seulement 80 demandes de conversion (12,2 millions d’hectares) ont été retenu sur les 156 formulées. Même si ces demandes, en cours d’analyse, vont l’objet de validation, celle-ci n’est pas synonyme de fin du moratoire. Il s’en suivra une délimitation de l’affectation des terres concédées à diverses fins, autant agricoles que forestières ou environnementales. Un processus qui pourrait prendre 4 ans de plus. De leur côté, tout en saluant cette initiative du gouvernement congolais, des ONG, dont Greenpeace et Global Witness, doutent de son aboutissement au regard des difficultés financières que le pays éprouve en ce moment et des propositions alléchantes mais dangereuses pour l’environnement que lui font certaines entreprises comme ZTE ou PrinitasFinancing.