Nigéria : Une grève menace le secteur du pétrole
Le secteur pétrolier au Nigéria est habitué aux crises. Quand ce ne sont pas des rebelles qui attaquent les installations, les travailleurs revendiquent leurs droits. Ceux-ci entameront une grève de trois jours à partir d’aujourd’hui mercredi 20 juillet si le gouvernement ne respecte pas ses engagements en matière salariale. En effet, les gouverneurs des Etats nigérians rechignent à appliquer la nouvelle loi fixant le salaire minimum à 18 000 nairas (118 dollars américains), lequel s’élevait d’antan à 7 500 nairas (moins de 50 dollars américains). Cette réforme faisait partie des promesses électorales de l’actuel président nigérian Goodluck Jonathan, réélu pour un second mandat lors du scrutin d’Avril dernier. Et, effectivement, avalt la présidentielle, le chef d’Etat avait apposé sa signature sur le décret portant sur les salaires, notamment, après d’âpres négociations avec les travailleurs du pétrole qui souhaitaient être payés à hauteur de 342 dollars américains. En ce moment d’ailleurs, ceux-ci ne savent plus à qui s’en prendre : en pointant du doigt les gouverneurs des Etats nigérians, les accusant de détourner des fonds publics, certains d’entre ceux-ci prétendent qu’en réalité, le gouvernement n’a pas les moyens de sa réforme, faute de disponibilités. Quoi qu’il en soit, cette grève va, une fois de plus, préjudicier le secteur pétrolier du Nigéria, lequel est déjà en proie à diverses autres difficultés comme les diverses attaques dont il fait l’objet. « Nous allons paralyser l’industrie pétrolière. Les travailleurs qui font marcher les terminaux d’exportation se retireront, ce qui stoppera les exportations de brut » a déclaré à l’AFP Owei Lakemfa, responsable du syndicat des travailleurs. Avec la détermination qu’affichent les ouvriers, le gouvernement nigérian n’a qu’à vite trouver de solution.