Port Autonome de Conakry : Bolloré a fort à faire !
Depuis déjà quelques mois, Bolloré Africa Logistics a décroché la concession du terminal conteneurs du Port Autonome de Conakry (PAC), faisant une nouvelle acquisition majeure sur le littoral ouest-africain. Mais, le géant français devra d’abord y remettre de l’ordre avant d’en tirer le maximum de profit. Un des points à régler réside dans la gestion des ressources humaines. Officiellement, le terminal comptait 200 employés, lesquels ont été directement transféré à la tutelle de Bolloré. Mais, à cela, s’ajoutait, du temps de Getma, le même nombre de personnes travaillant officieusement par intérim. Un premier dossier que Bolloré s’est empressé de régulariser, craignant d’enfreindre les lois guinéennes.
Après ces questions contractuelles surviennent à présent celles de la qualification du personnel. En effet, celui-ci dispose de très peu de formation ; et même, certains ouvriers ne savent ni lire ni écrire. Afin de mieux faire passer le nouvel entendement de la concession, l’opérateur devra donc commencer par mettre un accent particulier sur la formation. Aussi, pour coordonner tout cela, Bolloré a fait venir une quinzaine de cadres. Ceux-ci s’attèleront également à développer le PAC en le reliant au Mali et au Burkina Faso. La Guinée, s’ouvrant au reste de l’Afrique de l’Ouest, pourra ainsi mieux commercialiser ses matières premières (fer, bauxite,…).
Les mêmes ingénieurs vont s’occuper de l’agrandissement du quai (270 mètres) afin qu’il puisse recevoir, à moyen terme, plus d’un navire. Dans le même sens, les aires de stockages, d’une capacité actuelle de 1,2 millions de conteneurs l’année, seront élargies pour pouvoir recevoir 10 fois plus de conteneurs qu’aujourd’hui. Tout cela devrait coûter à Bolloré 500 millions d’euros (685 millions de dollars) à terme.