CEMAC : Réglementer la monnaie électronique
Deux jours durant, du 7 au 8 juin derniers, la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) a organisé une rencontre régionale portant sur le cadre réglementaire de l’activité de monnaie électronique. Celle-ci est, pour beaucoup d’experts, le moyen idéal de booster le taux de bancarisation au sein de la sous-région.
En effet, la monnaie électronique présente beaucoup d’avantages : elle est pratique en ce qui concerne son transport, rapide dans son emploi et peut s’utiliser à partir du GSM. Cette dernière caractéristique en fait peut-être toute la force, surtout, dans l’atteinte des objectifs de la CEMAC. Car, selon une étude menée par le cabinet international Mc Kinsey, sur les 4 milliards de personnes n’ayant pas accès à des services bancaires, plus d’un milliard possèdent un téléphone mobile. Et, d’après la même étude, ce chiffre pourrait croître pour atteindre 1,7 milliard d’ici 2012. Bref, une belle opportunité pour les économies de l’Afrique Centrale si les transactions par monnaie électronique au travers du GSM sont vulgarisées et légiférées. Par ce moyen, la CEMAC ambitionne de tripler le taux de bancarisation de la région, des 7 % actuels à 20 %, en l’espace de cinq ans. Ce qui pourrait accroître le PIB sous-régional de 2 à 3 %.
Etant donné que des opérations par le biais des portemonnaies électroniques sont déjà en cours en Afrique Centrale, il s’agira juste de globaliser la législation. Ainsi, la BEAC dirigera toute transaction relative à l’émission de monnaie électronique et chaque opérateur de ce service financier devra obtenir son agrément. L’administration de la BEAC, laquelle se chargera de la rédaction du cadre juridique, sera surveillée par la Commission Bancaire d’Afrique Centrale (COBAC).