L’Afrique menacée par la faim
Actuellement, la faim constitue un danger imminent pour l’Afrique. Car, celle-ci, loin d’être en situation d’autosuffisance alimentaire, dépend, en grande partie, des importations en provenance d’Europe et d’Amérique du Nord pour se nourrir. Mais, malheureusement, ces deux régions, en proie, respectivement à la sécheresse et à des pluies ainsi qu’à nouveau, à l’aridité, ne seront certainement pas capables d’approvisionner les pays pauvres dont ceux du continent noir en céréales, lesquels constituent les aliments de base dans plusieurs Etats africains. Une situation qui pourrait causer de nouvelles émeutes de la faim.
Avec des pays comme le Mozambique qui importe 460 000 tonnes de blé et 350 000 tonnes de riz pour n’en produire que 23 000 de la première céréale et 250 000 de la seconde, le danger de troubles liés à la faim est quasi-inévitable. De même, des Etats africains assez agricoles comme le Sénégal et le Cameroun, dépendant à 40 % des importations alimentaires, ne sont pas à l’abri. Et, la FAO n’a pas l’art de rassurer dans ses conclusions : les prix des aliments ne font qu’augmenter avec, par exemple, 73 % de plus pour le coût du maïs, et presque 50 % en ce qui concerne le blé au cours de ces derniers mois. Ainsi, jusque-là, certains pays en développement ne tiennent que grâce aux subventions. Celles-ci n’étant pas éternelles, la suite risque d’être périlleuse. Cette question occupera sûrement une grande place dans la première réunion du G20 consacrée à l’agriculture les 22 et 23 juin prochains à Paris.