Coup d’Etat au Gabon: Les membres du Cabinet d’Ali Bongo mis aux arrêts, l’officier Oligi porté en triomphe
Le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) qui a pris le pouvoir au Gabon en renversant le président Ali Bongo ce mercredi 30 août, a donné des assurances autour de l’intégrité physique du Président Ali Bongo en fin de matinée.
Ali Bongo a été placé en «résidence surveillée, entouré des membres de sa famille et de ses médecins», a précisé le CTRI, précisant au passage, avoir mis aux arrêts sept hauts cadres du Cabinet d’Ali Bongo Ondimba.
Il s’agit de Noureddin Bongo Valentin, fils et conseiller du Chef de l’Etat déchu, Ian Ghislain Ngoulou, Directeur de cabinet de Bongo, Mohamed Ali Saliou, Directeur de cabinet adjoint, Abdul Hosseini, Conseiller à la Présidence, Jessye Ella Ekogha, Conseiller spécial et porte-parole de la Présidence. A cette liste se greffe les numéros un et deux du Parti démocratique gabonais (PDG), au pouvoir depuis 1967.
Le CTRI reproche à ces personnalités des crimes économiques qui feront l’objet d’une enquête. Ces inconduites ont pour noms: «Haute trahison, détournements massifs, malversation financière internationale, faux et usage de faux, corruption active, trafic de stupéfiants, falsification de la signature présidentielle», précise le CTRI.
«Nous, forces de défense et de sécurité, réunies au sein du Comité pour la transition et la restauration des institutions, au nom du peuple gabonais et garant de la protection des institutions, avons décidé de défendre la paix en mettant fin au régime en place», ont justifié ces forces de défense et de sécurité réunies au sein du CTRI, dans leurs premières déclarations peu après leur putsch à l’aube de ce mercredi 30 août.
Le CTRI fait diffuser en boucle depuis la fin de la matinée, les images du chef de la Garde présidentielle, le Général Brice Oligi Nguema qui a été porté en triomphe devant la direction des «Services spéciaux» du Gabon, avec comme rengaine «Oligi Président».