Afrique du Sud : Le grand chantier de fer
Parmi les priorités actuelles du gouvernement sud-africain figurent la construction de lignes ferroviaires. Celles-ci servent, en quelque sorte de monnaie d’échange, aux déjections de gaz carbonique que l’Afrique du Sud, à l’occasion du Sommet de Copenhague sur le Climat en décembre 2009, s’était engagée à baisser de 42 % d’ici 2025. Ce, moyennant des financements de la communauté internationale dans divers domaines, dont le secteur des technologies.
Dans ce contexte, plusieurs projets portant sur les chemins de fer se développent du côté de Pretoria, soit pour établir de nouveaux axes ou pour raccourcir les durées des navettes déjà existantes. Ainsi, par exemple, avant l’année prochaine, les usagers du Gautrain, le transporteur de la province du Gauteng lancé l’année dernière à l’occasion du Mondial, pourront joindre Johannesburg et Pretoria (50 Km) en une quarantaine de minutes seulement. Et, pas moins de 20 milliards de rands (2,9 milliards de dollars américains) seront nécessaires pour ce faire.
En parallèle, le gouvernement sud-africain devrait entamer, d’ici l’an 2012, des travaux pour installer une ligne ferroviaire à grande vitesse entre Durban et Johannesburg (600 Km). Ce projet, dont la facture avoisinerait les 228 milliards de rands (33 milliards de dollars américains) selon certaines estimations, suscite beaucoup d’intérêt parmi les constructeurs : AATEC, un consortium sud-africain, tout comme la compagnie asiatique China Railway Group, se tiennent déjà aux aguets. De même, à long terme, les villes Johannesburg et du Cap (1250 Km) pourraient être reliées, également, par une ligne à grande vitesse. Mais, cette initiative n’est qu’au stade des études. Comme bien d’autres.