Afrique du Sud-Justice : L’ex Président Zuma en liberté conditionnelle pour des raisons médicales
L’ancien président sud-africain, Jacob Zuma, incarcéré depuis le 8 juillet pour outrage à la justice, et poursuivi dans d’autres procès pour corruption, a demandé et obtenu une remise en liberté conditionnelle pour des raisons médicales, ont annoncé dimanche les autorités pénitentiaires sud-africaines.
Zuma, 79 ans, est hospitalisé – pour des raisons non dévoilées – depuis le 6 août, hors de la prison où il purge une peine de 15 mois d’emprisonnement pour avoir obstinément refusé de comparaître devant une commission d’enquête sur la corruption d’Etat sous sa présidence (2009-2018).
«Le Département des services pénitentiaires (DCS) est en mesure de confirmer que Jacob Gedleyihlekisa Zuma a été placé en liberté conditionnelle pour raisons médicales», indique un communiqué.
«Il purgera le restant de sa peine au sein du système pénitentiaire communautaire, où il devra respecter un certain nombre de conditions et sera soumis à supervision jusqu’à la fin de sa peine», poursuit le DCS, précisant que cette mesure de liberté conditionnelle a été prise sur la base d’un «rapport médical» reçu par les services pénitentiaires.
L’Alliance démocratique, principal parti de l’opposition sud-africaine a estimé que la mesure de liberté conditionnelle était «totalement illégale et bafoue» la législation en matière de détention, affirmant que Zuma a publiquement refusé d’être examiné par un comité médical indépendant.
Jacob Zuma doit répondre de 16 chefs d’accusation de fraude, corruption et racket dans le cadre de l’achat par l’Afrique du Sud en 1999 d’équipements militaires auprès de sociétés européennes. Il est accusé d’avoir reçu des pots-de-vin du géant de l’armement français Thalès, inculpé de son côté de corruption et de blanchiment d’argent.