Côte d’Ivoire: Simon Soro dénonce sa comparution comme accusé au procès de frère Guillaume poursuivi pour complot
Simon Soro a dénoncé jeudi sa comparution comme accusé au procès de son frère aîné, l’ex-Premier ministre ivoirien Guillaume Soro, et d’une vingtaine de ses partisans, poursuivis pour un complot présumé contre le pouvoir.
«Je considère que je suis un otage. On m’a arrêté parce que je suis le petit frère de Guillaume Soro. (…) Mon grand frère n’a jamais accepté que ses frères fassent de la politique», a déclaré Simon Soro lors de la troisième journée d’audience à Abidjan.
«Je n’ai jamais assisté à une réunion politique. Je suis juste le président d’une ONG qui œuvre dans le domaine de la santé», s’est-il défendu.
Selon l’accusation, Guillaume Soro, 49 ans, ex-président de l’Assemblée nationale (2012-2019), aurait fomenté une «insurrection civile et militaire» lors de son retour – finalement avorté – en Côte d’Ivoire en décembre 2019.
Soro et 19 de ses partisans sont accusés de «complot et tentative d’atteinte contre l’autorité de l’Etat» ainsi que de «diffusion et publication de nouvelles fausses jetant le discrédit sur les institutions et leur fonctionnement, ayant entraîné une atteinte au moral des populations», selon l’ordonnance de renvoi devant le tribunal criminel d’Abidjan (équivalent de la cour d’assises).
Les accusés, qui ont nié toutes les charges retenues contre eux, encourent la prison à vie. Le collectif d’avocats qui défend Guillaume Soro a dénoncé un «simulacre de procès» et «un règlement de comptes politique».
En avril 2020, M. Soro a été condamné à 20 ans de prison pour recel de détournement de deniers publics, pour avoir tenté de s’approprier, selon la justice, une résidence achetée par l’Etat pour le loger lorsqu’il était Premier ministre.