Attaques au Niger: Plus de 10.000 déplacés en 48 heures
Plus de 10.000 personnes ont fui leurs villages en 48 heures dans l’Ouest du Niger en raison des attaques jihadistes répétées, ont indiqué lundi les Nations unies.
«Onze mille personnes (soit 1624 ménages) ont trouvé refuge entre le 14 et le 15 mai 2021 dans la ville de Tillabéri, dans la localité de Namari Gougou et la commune rurale de Sarkoira», selon un rapport du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) à Niamey.
Selon l’agence onusienne, les habitants déplacés viennent des villages de Zibane-Koira Zéno, Zibane Koira-Tégui, Kofouno et de Gadabo, situés dans l’Anzourou, une zone composée de 24 villages, qui fait partie de l’immense et instable région de Tillabéri (100.000 km2).
Ce «déplacement massif» de population a été déclenché par «les attaques récurrentes» contre les civils, selon Ocha, citant «assassinats, viols, extorsions de biens et vols de bétail», perpétrés par «les éléments présumés de groupes armés non étatiques, opérant le long de la frontière avec le Mali».
En mai, 20 personnes ont été massacrées dans ces villages, après une précédente tuerie de 13 personnes en mars. «Nous avons une région très immense et la porosité des frontières (avec le Mali et le Burkina Faso) ne nous permet pas de sécuriser tous les villages. Cependant des patrouilles militaires sillonnent la zone pour sécuriser les personnes et leurs biens», a affirmé à la presse le gouverneur de Tillabéri, Tidjani Ibrahim Katiella.
Selon l’ONU, au 31 janvier 2021, les violences avaient déjà contraint 100.000 personnes à fuir leurs villages dans la région de Tillabéri. Plus de 300 écoles (totalisant 22.000 élèves) sont fermées et 30.000 personnes sont privées de soins en raison de la fermeture de centres sanitaires.