Amnesty exhorte le Gouvernement libyen à donner la priorité aux droits humains
Amnesty International a exhorté jeudi le nouveau gouvernement libyen à donner la priorité aux droits humains et à lutter contre l’impunité des milices, dans ce pays qui tente de s’extraire d’une décennie de chaos.
Dans une lettre adressée au gouvernement récemment installé après un processus parrainé par l’ONU, Amnesty estime que l’exécutif «doit s’attaquer à la crise des droits humains dans tout le pays, briser le cycle de l’impunité et rétablir l’Etat de droit».
Amnesty International évoque notamment les ravages du «contrôle des milices et des groupes armés, responsables d’enlèvements, de détentions arbitraires, d’actes de torture, de disparitions forcées, de déplacements forcés, de pillages et d’autres crimes».
Après une décennie de conflits depuis l’assassinat de Mouammar Kadhafi en octobre 2011, un nouvel exécutif a été mis en place en février, avant d’obtenir un vote de confiance «historique» du Parlement en mars. Il est chargé d’unifier les institutions et d’assurer la transition d’ici des élections nationales en décembre.
Son arrivée est l’occasion de «placer les droits humains au cœur de son agenda politique», a déclaré Diana Eltahawy, directrice régionale adjointe d’Amnesty pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.
Amnesty a aussi appelé le gouvernement à «mettre fin aux détentions arbitraires, à respecter les droits des migrants et des réfugiés et à prendre des mesures pour faciliter le retour des personnes déplacées à l’intérieur du pays».