La Libye reprend ses exportations de pétrole depuis l’important terminal d’Al-Hariga
La Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) a annoncé lundi la levée de l’état de force majeure sur l’un des principaux terminaux pétroliers en Libye, après une semaine d’interruption pour manque de budget.
La NOC «lève immédiatement l’état de force majeure sur le terminal d’al-Hariga (est) et donnera ses instructions aux opérateurs pour qu’ils redémarrent la production et les exportations», a-t-elle indiqué dans un communiqué.
L’entreprise avait décrété l’état de force majeure, interrompant la production et les exportations de cet important terminal en raison du non-transfert de son budget par la Banque centrale. L’état de force majeure permet une exonération de la responsabilité de la NOC en cas de non-respect des contrats de livraison.
Selon la compagnie, cette mesure était la «conséquence du refus, depuis de longs mois, de la Banque centrale de débloquer le budget du secteur pétrolier», vital pour l’économie à genoux du pays.
Le patron de la NOC, Mustafa Sanalla, s’est félicité ce lundi de «la réponse rapide du Gouvernement d’unité nationale qui a débloqué un milliard de dinars», soit environ 200 millions de dollars, prélevés sur une partie des allocations budgétaires de la NOC.
La Libye, qui dispose des réserves les plus abondantes d’Afrique. Elle tente de sortir d’une décennie de chaos depuis l’assassinat de Mouammar Kadhafi le 20 octobre 2011, avec la récente installation d’un gouvernement unifié pour mener la transition jusqu’à des élections en décembre prochain.
Avec la levée, par la NOC, de l’état de force majeure sur toutes les installations pétrolières du pays, la production a rebondi, pour atteindre en décembre 1,2 million de barils par jour, soit dix fois plus qu’au trimestre précédent. Mais elle reste en deçà des niveaux d’avant-guerre (1,6 million de barils par jour).