Afrique : Une union économique de plus ?
Très bientôt, un nouveau bloc économique pourrait se former en Afrique. Au mois de juin prochain, l’union de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC), la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et du Marché Commun de l’Afrique de l’Est et Australe (COMESA) pourrait être scellée.
En fait, les dirigeants de ces trois espaces économiques, lesquels se réuniront à l’occasion d’un sommet en Afrique du Sud, entameront des pourparlers pour étudier la faisabilité du projet. Celui-ci consiste en la création d’une zone de libre-échange dans l’espace formé par les trois communautés économiques. Une telle plate-forme favorisera les échanges avec les autres communautés économiques africaines mais aussi avec d’autres pays hors du continent africain. Pour ce faire, cette zone de libre-échange devra s’astreindre aux contraintes de l’intégration économique qui repose, notamment, sur l’intégration des marchés, laquelle nécessite des efforts pour chaque pays-membre : libéralisation des marchés, circulation des biens commerciaux et amélioration des postes frontaliers.
L’Afrique australe étant déjà un exemple d’économie réussie sur le continent africain, son union avec l’Afrique de l’Est, laquelle marque aussi des pas de géant dans la sphère économique depuis la mise en place de l’EAC, peut donner un sérieux coup d’accélérateur au développement de ces deux sous-régions africaines. En outre, cela correspond à l’esprit du traité d’Abuja de l’Union Africaine portant sur l’intégration continentale. Néanmoins, le défi d’unir 26 pays dans une seule et même communauté économique n’est pas du tout négligeable. Cela demandera sûrement du temps et beaucoup de concertation.