Afrique : Un contraste de croissance !
Le Forum Economique Mondial, qui s’est déroulé du 5 au 6 mai au Cap en Afrique du Sud, a été l’occasion pour le Panel pour le Progrès en Afrique d’analyser la croissance économique que connaît le continent africain dans sa globalité ces dernières années. Celle-ci progresse incontestablement de sorte que les anticipations prédisent qu’elle se situera aux alentours 5,5 % en 2011 et, mieux, 5,8 % en 2012. Ces heureuses perspectives prennent encore plus d’importance lorsque l’on considère que l’Afrique a été frappée de plein fouet par la dernière crise économique mondiale, évènement dont elle s’est remis plus rapidement que prévu.
Bien que ce qui précède soit positif, pas mal de mauvais points entourent ce constat. Le plus stigmatisé lors du Forum est la « mauvaise qualité » de cette croissance, expression utilisée dans le Rapport sur les Progrès en Afrique, un document publié à l’occasion de l’évènement. En effet, les populations africaines ne reflètent pas l’état de l’économie du continent : les revenus sont toujours aussi faibles et les emplois, insuffisants. En outre, l’Afrique reste tributaire de produits importés pendant que ces matières premières sont exportées vers d’autres cieux, un schéma qui l’empêche de se développer. Bref, le continent est pauvre malgré sa croissance.
C’était donc l’occasion de proposer des solutions à ce paradoxe. Parmi celles-ci figure la multiplication de partenariats au sein du continent noir, une idée prônée dans le rapport par Koffi Annan, ancien Secrétaire Général de l’ONU et actuel président du Panel pour le Progrès de l’Afrique. La mise en œuvre de cette proposition passe, selon le Rapport, par une diffusion d’exemples de partenariats réussis en Afrique avec le soutien des pouvoirs publics, de la communauté internationale, des organisations de la société civile et des bailleurs de fonds.