Centrafrique: Le gouvernement rassure sur la crédibilité des élections générales
Le porte-parole du gouvernement centrafricain Ange Maxime Kazagui a affirmé mardi que les élections présidentielles et législatives en Centrafrique sont «légitimes et crédibles», alors que le premier tour a été perturbé par des groupes rebelles qui occupent les deux tiers d’un territoire en proie à la guerre civile.
«Nous avons eu des élections crédibles, engagées et populaires», a affirmé M. Kazagui lors d’une conférence de presse à Bangui, en réponse à la menace de groupes rebelles de passer à l’offensive contre le sortant et favori Faustin Archange Touadéra.
Les habitants de la capitale ont voté dans le calme et en grand nombre, mais dans les régions, des milliers de personnes ont été empêchées de voter ou privées de leur carte d’électeur jamais arrivée en raison de l’insécurité.
«Certains avaient estimé que ces élections ne devaient pas avoir lieu et qu’il fallait tout faire pour effrayer et décourager les Centrafricains. Malgré cela, les Centrafricains ont marqué leur volonté ferme d’aller voter, en dépit de tous les dangers», s’est félicité M. Kazagui.
Sur un total de 71 sous-préfectures, «29 n’ont pas voté», avait déclaré lundi le ministre de l’Administration du territoire, Augustin Yangana-Yahoté lors d’une conférence de presse. «Et dans six autres sous-préfectures, il n’y a eu qu’un vote partiel», a ajouté Momokoama Théophile, rapporteur général de l’Autorité nationale des élections (ANE).
L’opposition accuse déjà le gouvernement de fraudes. Mais pour le gouvernement, «aucun seuil n’est fixé pour la légitimité d’un vote». «Nous avons vu en Occident des taux de participations de parfois 40%, mais ces élections ont été acceptées», a-t-il indiqué.
Les premiers résultats partiels sont attendus le 4 janvier et définitifs le 19. Un second tour éventuel est prévu pour le 14 février.