Ghana : Un exemple réussi de microfinance
Bien que sur la bonne voie, le Ghana ne demeure pas moins un pays pauvre. En raison des difficultés croissantes de survie en milieu rural, bien de ses résidants ont, au fil des dernières années, décidé de s’installer dans les grandes villes, dont Accra et Kumasi, afin d’y travailler. C’est, le plus souvent, dans l’informel que cette catégorie évolue, un secteur qui demande du capital. C’est dans ce contexte qu’Initiative Développement (ID-Ghana) a vu le jour. Ce programme d’accès au crédit et à l’emploi a été lancé en 1998. Plus d’une décennie après, c’est un franc succès.
Forte d’un personnel constitué d’une quarantaine de personnes, ID-Ghana compte, aujourd’hui, pas moins de 8 représentations sur le territoire national. Et, avec, actuellement, 6000 bénéficiaires, cette structure n’est plus à présenter. Le secret de cet engouement réside dans la démarche qu’ID-Ghana adopté. En plus des crédits qu’elle octroie, elle accompagne gratuitement les plus démunis dans leurs projets. Ce qui en garantit, dans la plupart des cas, la réussite.
En clair, après une formation économique d’un mois, les adhérents peuvent bénéficier d’un prêt sans garantie. Celui-ci, en moyenne, est de 200 dollars pour quatre à six mois. Pendant la même période, par le biais de visites successives, des agents d’ID-Ghana suivent l’utilisation du crédit par le bénéficiaire. Résultat : 98,6 % de retour sur investissement pour ID-Ghana en début 2011. En parallèle, les bénéficiaires suivent également des formations sociales et accèdent à la sécurité sociale ghanéenne moyennant une subvention d’ID-Ghana.
Les retombées de cette méthode globale sont tellement probantes que d’autres structures de microfinance ont décidé de faire comme ID-Ghana. Toujours grâce à cela, cette dernière bénéficie même du soutien technique de l’association française Entrepreneurs du Monde depuis 2003. En liant la microfinance au social, ID-Ghana a su trouvé ce dont les plus démunis avaient besoin pour se développer.