Washington plaide pour la levée des sanctions de l’ONU contre le Soudan
Le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo a déclaré lundi que les Etats-Unis tenteront d’obtenir la levée des sanctions de l’ONU imposées au Soudan pour les crimes commis lors du conflit au Darfour.
«Les Etats-Unis s’engagent à travailler avec le gouvernement soudanais et leurs partenaires internationaux pour identifier les moyens de permettre de lever les sanctions liées au conflit du Darfour, à la première occasion», a indiqué Mike Pompeo dans un communiqué, assurant avoir «déjà entamé des consultations à l’ONU avec cet objectif en tête».
En 2005, le Conseil de sécurité des Nations unies avait imposé au Soudan un embargo sur les armes ainsi qu’une interdiction de voyager et un gel des avoirs visant toute personne soupçonnée de faire obstacle aux efforts de paix au Darfour.
Le Darfour, où sévissent des groupes armés, est une vaste région du Soudan qui s’étire le long des frontières avec la Libye, le Tchad, la République centrafricaine et le Soudan du Sud.
En 2003, un conflit y a éclaté entre le régime à majorité arabe du président déchu Omar el-Béchir, et des insurgés issus de minorités ethniques s’estimant marginalisées, faisant plusieurs centaines de milliers de morts selon l’ONU.
Le gouvernement américain de l’époque, présidé par George w. Bush, avait dénoncé un «génocide» contre les populations majoritairement noires du Darfour.
Le président américain Donald Trump a déjà annoncé qu’il retirait le Soudan de la liste noire américaine des Etats soutenant le terrorisme, synonyme de sanctions économiques et entrave aux investissements étrangers. Dans la foulée, les autorités de transition soudanaises ont accepté, sous une forte pression américaine, de reconnaître Israël.
Le nouveau gouvernement soudanais a signé il y a un mois un accord historique avec des groupes rebelles du Darfour (ouest), du Kordofan-sud (sud) et du Nil bleu (sud).
Les Etats-Unis ont renoué avec Khartoum déjà sous l’ex-président démocrate Barack Obama, lorsqu’Omar el-Béchir a commencé à coopérer dans la lutte antiterroriste et joué le jeu de la paix au Sud-Soudan.