L’aide militaire américaine au Mali suspendue jusqu’à l’organisation des élections
L’assistance militaire des Etats-Unis au gouvernement de transition malien installé à la suite du putsch d’août dernier, restera suspendue jusqu’à la mise en place d’un gouvernement issu des futures élections, a annoncé mercredi un haut responsable américain.
Washington considère la nomination récente d’un gouvernement de transition comme un «pas initial vers le rétablissement de l’ordre constitutionnel par des élections libres et justes», a affirmé l’émissaire des Etats-Unis pour le Sahel, Peter Pham.
«Mais tant que celles-ci n’ont pas eu lieu et qu’un gouvernement constitutionnel n’a pas été rétabli, nous sommes obligés par la loi américaine de restreindre notre assistance (…) militaire au régime» malien, a-t-il ajouté dans un entretien téléphonique avec des journalistes.
Un tel gouvernement ne devrait pas entrer en fonctions avant 18 mois au moins, durée fixée par les nouvelles autorités maliennes pour la période de transition politique censée conduire à des élections générales et ramener les civils au pouvoir.
Peter Pham qui était au Mali la semaine passée, a pas précisé cette assistance militaire n’incluait pas l’aide humanitaire ou au développement qui transite par les partenaires non-gouvernementaux et internationaux et «qui constitue l’essentiel de notre assistance au Mali».
De son côté, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) a annoncé mardi la levée des sanctions imposées au Mali suite au coup d’Etat du 18 août dernier.
Dans une déclaration publiée au lendemain de la formation d’un gouvernement, les dirigeants de la CEDEAO disent «prendre en compte» des «avancées notables vers la normalisation constitutionnelle» dans ce pays pauvre. Par conséquent, l’organisation régionale appelle «tous les partenaires bilatéraux et multilatéraux à soutenir» ce vaste pays en proie à la menace jihadiste.