Le Sénégal adopte un plan post Covid-19 moins dépendant de l’étranger
Le Sénégal a adopté un plan de relance post covid-19 faisant la part belle à ses propres forces pour renouer avec une croissance de son économie mise à l’épreuve par la pandémie du coronavirus.
«Cette relance, nous devons la faire en produisant local et en consommant local» et en «réduisant les importations», a déclaré jeudi lors d’une conférence de presse, le ministre sénégalais de l’Economie, Amadou Hott.
Ce plan axé sur le renforcement de la « souveraineté alimentaire, sanitaire et pharmaceutique » et l’accélération de l’industrialisation, a été présenté mardi aux partenaires économiques par le président Macky Sall.
Alors qu’il misait initialement sur une croissance de 5,3% en 2020, le Sénégal s’attend désormais à un recul de 0,7% de son PIB en 2020, a déclaré jeudi le ministre de l’économie, précisant que les prévisions ont été revues à la baisse à cause de la pandémie, qui a particulièrement affecté le transport aérien, le tourisme et les transferts des Sénégalais de la diaspora, ces deux derniers constituent une importante source de devises pour le pays.
Le recentrage sur la production et la consommation locales passera par une «accélération de la souveraineté alimentaire sur les produits de base» (riz, poisson, viande) et par «l’industrialisation» des secteurs agro-alimentaire et pharmaceutique, a expliqué le ministre.
Le développement du tourisme local et régional, plutôt qu’international, la transformation digitale de l’économie et le renforcement de la protection sociale sont les autres grands enjeux des prochaines années, a-t-il dit.
Le gouvernement table sur une hausse de 5,2% du PIB l’an prochain, de 7,2% en 2022 et de 13,7% en 2023, une accélération due notamment aux investissements dans le secteur pétrolier et gazier et la construction de 100.000 nouveaux logements.