Zambie : Le gouvernement envisage d’accroître sa participation dans la mine de cuivre MCM
Le gouvernement zambien a annoncé mercredi vouloir augmenter sa participation dans l’une des plus importantes mines de cuivre du pays, dont le groupe Glencore a annoncé la fermeture en raison de la baisse des cours mondiaux et de la crise sanitaire liée au Covid-19.
Le ministre zambien des Mines, Richard Musukwa a déclaré mardi que son pays veut avoir «plus de poids dans la gestion de Mopani Copper Mines (MCM), ajoutant que «le gouvernement et le président (Edgar) Lungu le souhaitent car nous voulons protéger les emplois de notre peuple».
L’Etat zambien détient à ce jour 10% du capital de MCM contre 73,1% qui reviennent à Glencore, le reste étant détenu par le groupe canadien First Quantum Minerals.
Glencore a annoncé en mai dernier, son intention de fermer les deux sites zambiens de sa filiale MCM, dans le cadre d’un programme de réduction de ses dépenses à cause des perturbations causées à ses activités par la pandémie de Covid-19.
Selon le Syndicat des mineurs de Zambie (MUZ), la décision du géant minier basé en Suisse, risque d’entraîner la suppression de quelque 11.000 emplois dans le pays. La pandémie de coronavirus a fait chuter de près d’un tiers, les revenus miniers de la Zambie entre février et avril, selon la Chambre nationale des industries minières.
Par ailleurs, le gouvernement zambien a décidé d’émettre 440 millions $ de bons covid-19 sur le marché financier afin d’améliorer son niveau de liquidité et relancer son économie durement impactée par la pandémie.
Selon les autorités zambiennes, ces obligations vont permettre de soutenir certains secteurs fortement secoués, et serviront à couvrir des charges de l’Etat telles que : le paiement des pensions de retraite, des entrepreneurs et des fournisseurs, qui ont été touchés par la réduction des liquidités, en raison de la Covid-19.
D’après le ministère des Finances zambien, les ajustements économiques engendrés par la pandémie devraient réduire les recettes budgétaires de 20% et la croissance ne sera que de 2,6% en 2020 d’après la Banque centrale faisant état d’une première récession en plus de 20 ans.