RDC : L’Eglise catholique propose une gestion des revenus miniers profitable aux populations riveraines
Dans un rapport publié jeudi, l’Église catholique propose la création d’un fonds de développement communautaire pour la gestion des revenus issus de l’exploitation des minerais en République démocratique du Congo (RDC), au profit des populations riveraines.
«Le paradoxe entre l’abondance des ressources naturelles et la pauvreté de la population nous a poussé à proposer un modèle qui permettrait à la population de profiter des revenus miniers : le Fonds de développement communautaire », a déclaré Henri Muhiya, secrétaire de la Commission épiscopale pour les ressources naturelles (Cern).
Lors de la publication de ces rapports d’Étude dans les domaines miniers, agricole et environnemental, l’abbé Donatien Nshole, secrétaire général de la Cenco a dénoncé « la modicité » de la contribution du secteur minier dans le budget de l’État, estimant que des solutions proposées par l’épiscopat pour la gestion des ressources naturelles permettraient d’améliorer les conditions de vie des populations.
C’est porquoi, la Cenco propose une gestion locale du fonds communautaire pour plus d’efficacité. Le financement de ce fonds « proviendra des redevances minières » évaluée à 3,5% du chiffre d’affaires et de 10% pour des minerais classés stratégiques comme le cobalt, selon le nouveau code minier congolais.
Le rapport de la Cern-Cenco a également examiné la question de l’investissement dans le domaine de l’agriculture et de la gestion de l’environnement dans la perspective de la diversification de l’économie congolaise, prônée par le gouvernement.
A ce propos, le président Félix Tshisekedi et le patron de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwimi Adesina, ont annoncé en juin dernier la création des zones spéciales d’agro-industrialisation impliquant des investisseurs privés pour le développement des milieux ruraux.
Le projet vise à disséminer les zones spéciales d’agro-industrialisation près des lieux de production agricole. Ces zones seront dotées d’infrastructures énergétiques, de transport et de communications pouvant favoriser la transformation locale des produits agricoles, a expliqué Akinwimi Adesina, président de la BAD.