Début de la campagne à la présidentielle en RDC
La campagne pour les élections présidentielles du 23 décembre en République démocratique du Congo (RDC) a été lancée ce mercredi, avec des appels du président de la commission électorale au calme et à l’apaisement.
Le président de la commission électorale nationale indépendante (Céni), Corneille Nangaa a souhaité que «la campagne ne soit pas un moment de violences» appelant les candidats à la «courtoisie» et au «débat d’idées», devant des membres de la majorité et de l’opposition au Parlement.
Nangaa a rappelé que la campagne commençait officiellement jeudi 22 novembre à minuit selon le calendrier électoral.
L’enjeu de ces elections est de permettre une première transmission du pouvoir sans effusion de sang depuis l’indépendance en 1960 de la RDC.
Vingt-et-un candidats sont en lice pour la succession au président sortant Joseph Kabila, qui ne peut plus se présenter. Avec sa coalition Front commun pour le Congo (FCC), Kabila a désigné un «dauphin», son ex-ministre de l’Intérieur, Emmanuel Ramazani Shadary qui vient de promettre 86 milliards de dollars sur cinq ans pour le développement de la RDC, pays pauvre malgré ses richesses en ressources minières.
Face au candidat du pouvoir, l’opposant Martin Fayulu issu d’un petit parti a été désigné «candidat commun» de l’opposition lors d’une réunion le 11 novembre à Genève, de sept opposants congolais, dont Moïse Katumbi et Jean-Pierre Bemba. Mais Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe, sont revenus sur leur engagement de se désister en sa faveur à l’élection présidentielle.
Plus de 40 millions d’électeurs ont été enregistrés par la commission électorale, qui a acheté quelque 106.000 «machines à voter» auprès d’une société sud-coréenne pour les trois scrutins, même si ces machines sont rejetées par une partie de l’opposition. La Céni répète que les élections auront lieu en temps et en heure convenus, avec les «machines à voter».
«La RDC à une occasion historique pour organiser une élection crédible qui mène à une passation démocratique et pacifique du pouvoir», a déclaré mercredi, la porte-parole du département d’Etat américain, Heather Nauert.