L’ancien vice-président du Nigeria Abubakar affrontera le président sortant Buhari
Le principal parti de l’opposition au Nigeria, le Parti démocratique du peuple (PDP), a choisi l’ancien vice-président et riche homme d’affaires Atiku Abubakar, pour affronter le chef de l’Etat Muhammadu Buhari à la présidentielle qui se tiendra en février 2019.
«Merci de m’avoir choisi. C’est une victoire pour nous tous. La tâche de remettre le Nigeria sur les rails commence maintenant », a déclaré Atiku sur son compte Twitter.
Le PDP a vu s’affronter douze candidats lors de la convention nationale organisée ce week-end dans la ville pétrolière de Port Harcourt, dans le sud-est du Nigeria.
L’ancien vice-président Atiku Abubakar, un musulman du nord, a glané 1.532 voix, deux fois plus que son principal rival, le gouverneur de l’Etat de Sokoto (nord) Aminu Tambuwal qui n’a obtenu que 693 voix.
Outre le gouverneur de l’Etat de Sokoto, Atiku Abubakar avait notamment face à lui le président du Sénat Bukola Saraki (317 voix), et Rabiu Kwankwaso, un ancien gouverneur de l’Etat de Kano (158 voix).
Samedi, quelque 7.000 délégués du parti au pouvoir s’étaient également rassemblés à Eagle Square, dans la capitale fédérale Abuja, pour officialiser la nomination du président Buhari, une simple formalité en l’absence d’adversaire.
«C’est avec un profond sens de l’humilité que je me tiens devant vous aujourd’hui pour accepter la désignation de notre parti, le Congrès des progressistes, pour être son candidat », a-t-il déclaré après l’annonce des résultats de la primaire, dans la nuit de samedi à dimanche.
Mais Buhari, qui a gouverné une première fois le pays entre 1983 et 1985, est aujourd’hui très critiqué, notamment pour ses politiques économiques et son incapacité à enrayer les violences dans le pays le plus peuplé d’Afrique, avec 180 millions d’habitants.
Les Nigerians seront appelés aux urnes en février et mars 2019 pour élire un nouveau président, mais aussi leurs gouverneurs et députés.