Une coalition de l’opposition togolaise appelle au boycott du recensement électoral
La coalition de l’opposition togolaise qui s’apprête à désigner ses représentants à la Commission électorale nationale indépendante (CENI), a demandé mercredi, la suspension des travaux en cours à la CENI, notamment le recensement électoral prévu pour démarrer le 1er octobre prochain.
La coalition estime que les conditions actuelles d’organisation de ce recensement ne sont pas bonnes et que les élections qui seront organisées dans ces mêmes conditions ne seront pas de qualité.
«Nous demandons aux populations de se tenir à l’écart de ce qui va être fait et qui sera une mascarade », a déclaré Brigitte Adjamagbo-Johnson, coordinatrice de la C14.
Lors d’une rencontre du comité de suivi de la feuille de route de la CEDEAO, le 23 septembre dernier, la coalition a réussi à obtenir une recomposition de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Ainsi, elle a jusqu’au 30 septembre pour envoyer les noms de ses représentants au sein de la commission électorale. Toutefois, la C14 exige que le président de l’instance organisatrice des prochaines élections soit une personnalité neutre ou au pire des cas d’une autre nationalité.
D’après le chronogramme rendu public par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le référendum et les élections locales doivent se tenir le 16 décembre 2018. Par contre, les législatives se tiendront 4 jours plus tard c’est-à-dire le 20 décembre, tel que recommandé par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO).
En conformité avec la feuille de route de la CEDEAO, un recensement général est prévudu 1er au 8 octobre et la seconde du 17 au 24 octobre, pour établir un nouveau fichier électoral.
Il y a tout juste un an, la coalition de l’opposition avait mobilisé des dizaines de milliers de togolais pour demander la démission du président Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005.