Le nouveau bilan du naufrage d’un ferry en Tanzanie s’élève à 218 morts
Le nombre des victimes du naufrage du ferry MV Nyerere dans le sud du lac Victoria, en Tanzanie, ne cessait de s’alourdir au troisième jour des opérations de recherches, avec un nouveau bilan provisoire de 218 morts, alors que le pays a commencé hier dimanche à enterrer ses morts.
Le gouverneur de la région de Mwanza (nord-ouest), John Mongella, a annoncé à la télévision publique TBC One qu’un «dispositif» permettant de «retourner» l’épave, et donc d’accélérer les recherches, était en chemin pour Ukara.
«Nous attendons d’un moment à l’autre les spécialistes et le dispositif pour retourner le ferry. Ils ont promis de se mettre à l’œuvre dès leur arrivée», a expliqué Mongella.
Le travail de recherche des corps devrait se poursuivre dans le même temps. Le très lourd bilan de 218 morts dépasse largement la capacité théorique du ferry MV Nyerere, qui n’était que de 101 passagers. Sans même compter les 41 rescapés.
L’enquête devra déterminer les causes exactes de ce drame pour mettre fin aux spéculations. Vendredi soir, le président tanzanien, John Magufuli, avait révélé que le capitaine qui était absent, avait laissé à la manœuvre un subordonné sans expérience.
Évoquant une «négligence» humaine, le président tanzanien a ordonné que «toutes les personnes impliquées dans la gestion du ferry» soient arrêtées, décrétant également un deuil national de quatre jours.
Après le Pape François vendredi, le secrétaire-général de l’ONU, Antonio Guterres, a présenté ses condoléances «aux familles des victimes, au gouvernement et au peuple de la république unie de Tanzanie».
La surcharge des embarcations est un facteur récurrent des catastrophes sur le plus grand lac d’Afrique, traversé par des navires vétustes. En 1996, quelque 800 personnes, selon la Croix-Rouge, avaient trouvé la mort dans le naufrage du ferry Bukoba, surchargé de passagers, à quelques milles au large de Mwanza.