L’opposition Comorienne dénonce une vague d’arrestations dans le pays
L’opposition comorienne a dénoncé une vague d’arrestations liée au référendum constitutionnel du 30 juillet, qui permet au président de l’Union des Comores de briguer deux mandats consécutifs, qu’elle avait boycotté et qui a été adopté à une écrasante majorité.
Selon l’opposition, une dizaine d’opposants ont été récemment arrêtés et une dizaine d’autres sont entrés dans la clandestinité car recherchés par la police, selon leurs proches.
L’ex-président Ahmed Abdallah Sambi, leader du Juwa, l’un des principaux partis de l’opposition, est assigné à résidence depuis mai. Le secrétaire général du parti, Ahmed el-Barwane, et une dizaine de militants de base sont en détention.
Le parti présidentiel, la Convention pour le renouveau des Comores (CRC), Yahaya Mohamed Iliasse a justifié mercredi ces arrestations en déclarant : «je ne voudrais pas m’immiscer dans une affaire judiciaire en cours. Des charges pèsent sur eux, je fais confiance à la justice».
Une demi-douzaine de personnes, dont deux députés, dissidents de la CRC, sont par ailleurs entrés en clandestinité car recherchés par les autorités, selon leurs proches.
Quelques jours avant le référendum, le ministre de l’Intérieur, Mohamed Daoudou, avait annoncé lors d’un meeting pour le «oui», que les dirigeants de l’opposition seraient «traqués».
L’opposition, qui dénonce les «abus de pouvoir» du président Azali Assoumani, avait appelé à boycotter le référendum, dont les résultats ont été validés lundi dernier, par la Cour suprême. Le «oui» l’emporte avec 92,43% des suffrages exprimés, pour un taux de participation de 62,71%.