Les syndicats annoncent une grève générale illimitée en Guinée
Une vingtaine d’organisations de la société civile a annoncé lundi «une grève générale illimitée sur toute l’étendue du territoire national» et la suspension du service minimum dans tous les services publics et semi-publics pour réclamer l’annulation de la hausse de 25% du prix du carburant en Guinée.
Le gouvernement affirme, pour sa part, que cette augmentation est liée à la hausse du cours mondial du baril de pétrole. La police a fait usage de gaz lacrymogène et de canons à eau pour disperser la marche des syndicats, lundi sur cinq kilomètres, entre la Bourse du travail et l’Assemblée nationale.
Les syndicalistes se sont ensuite repliés à la Bourse du travail, où ils ont tenu un meeting au cours duquel ils ont annoncé «une grève générale illimitée sur toute l’étendue du territoire national» et la suspension du service minimum dans tous les services publics et semi-publics.
«Nous avons été brutalisés et humiliés. Nous allons donc lever le service minimum», qui était de mise depuis le début des manifestations contre la hausse du prix du carburant, entrée en vigueur le 1er juillet, a déclaré Amadou Diallo, secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs de Guinée (CNTG).
La police a aussi empêché lundi la marche des « Forces sociales de Guinée », qui regroupent une vingtaine d’organisations de la société civile, qui devait aboutir une dizaine de kilomètres plus loin au Stade du 28-Septembre. Six manifestants ont été interpellés, selon la police, qui a dispersé au gaz lacrymogène, les quelques dizaines de personnes présentes.
L’interdiction des deux marches, à l’appel respectivement de la société civile et des syndicats, a été annoncée dimanche soir par le gouverneur de Conakry, Mathurin Bangoura. Il a justifié la mesure par la nécessité de ne pas gêner les déplacements des candidats au pèlerinage en août à la Mecque, dans un communiqué lu à la télévision publique.