Madagascar a un gouvernement «de consensus» en attendant les élections générales
Le nouveau Premier ministre « de consensus » malgache a formé son gouvernement, qui devra diriger le pays jusqu’aux élections générales prévues cette année pour sortir le pays de la crise politique, a annoncé ce lundi le président Hery Rajaonarimampianina.
Le premier ministre Christian Ntsay a nommé 30 ministres, qui ont été présentée lundi soir au palais présidentiel. Il s’agit d’un gouvernement d’union composé de quatre membres du Mapar, parti de l’ancien président de la transition, Andry Rajoelina et de deux membres du Tim, parti de l’ancien président Marc Ravalomanana. D’anciens ministres du parti présidentiel font aussi partie de ce gouvernement d’Union.
« Le gouvernement de Christian Ntsay est maintenant mis en place après diverses négociations», a déclaré le chef de l’Etat lors d’une cérémonie au palais présidentiel d’Iavoloha à Antananarivo. «Nous espérons maintenant pouvoir tenir une élection inclusive et acceptée par tous», a-t-il ajouté.
En prenant ses fonctions la semaine dernière, le tout nouveau Premier ministre malgache « de consensus », Christian Ntsay, avait également fixé pour priorité « la préparation d’une élection présidentielle inclusive » pour tenter de sortir le pays de la crise politique.
« Ma priorité est la préparation d’une élection présidentielle inclusive et acceptée par tous », a déclaré M. Ntsay lors de la passation de pouvoir à Antananarivo avec son prédécesseur Olivier Mahafaly Solonandrasana.
Haut fonctionnaire international, Christian Ntsay a été désigné le lundi 04 juin chef du gouvernement par le président Hery Rajaonarimampianina, conformément à une décision de la Haute Cour constitutionnelle (HCC) qui exigeait la nomination d’un Premier ministre « de consensus ».
Le Madagascar est secoué depuis fin avril par une fronde de l’opposition, qui organise quotidiennement des manifestations dans le centre de la capitale.Elle a d’abord dénoncé des lois électorales controversées et demande désormais le départ du président, élu en 2013.
Pour tenter de trouver une issue à la crise, la Haute Cour constitutionnelle (HCC) a accéléré le calendrier électoral: les scrutins présidentiel et législatifs devront se dérouler dès la « saison sèche », c’est-à-dire avant septembre, et non plus à la fin de l’année.