Une recherche sur le commerce entre la Chine et l’Afrique Centrale
Jeudi dernier à Brazzaville, M. Henri Ossébi, Ministre congolais de la Recherche Scientifique, a lancé un projet de recherche sur l’incidence des relations entre la Chine et les pays de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC). En clair, ce travail va étudier, en premier lieu, les relations commerciales qu’entretiennent, d’un côté, le Cameroun, le Congo-Brazzaville et la République Démocratique du Congo (RDC) et, de l’autre, la Chine. Ensuite viendra les étapes de l’estimation de l’évolution des coûts unitaires et de la mesure du gain des échanges ainsi que son impact sur le commerce au sein de l’espace CEEAC. Enfin, les conclusions tirées après avoir effectué les points précédents seront utilisées pour définir une politique d’intégration commerciale, ce, dans le contexte de la crise mondiale.
A considérer la multiplication des rapports commerciaux entre la Chine et l’Afrique Centrale ces dernières années, cela ne fait aucun doute qu’une telle étude sera très bénéfique. Pour en avoir une idée, en l’espace de quatre ans seulement (entre 2003 et 2007), les échanges commerciaux de l’Empire du Milieu avec le Congo-Kinshasa se sont décuplés et, avec le Congo-Brazzaville, ils se sont multipliés par 20. Cette recherche pourrait aider à tirer le maximum de profit de ce dynamisme dans la coopération. Cela est d’autant plus vrai que la Chine, elle-même, a récemment approuvé des initiatives de recherche pluridisciplinaire en sciences sociales. Selon des révélations de M. Ossébi, c’était le mois dernier à Nairobi (Kenya) lors d’une réunion présidée par le Conseil pour le Développement de la Recherche Sociale en Afrique (CODESRIA).