Afrique du sud : Le procès Zuma pour corruption reporté au 8 juin
A peine l’audience a-t-elle commencé, que le procès de l’ex-président sud-africain, Jacob Zuma poursuivi pour corruption, a été reporté au 8 juin prochain, au tribunal de Durban dans le nord-est du pays.
L’avocat de l’ancien chef de l’Etat, Michael Hulley a sollicité le renvoi des débats dès l’ouverture du procès ce vendredi.
L’ancien président sud-africain, Jacob Zuma répond des faits de corruption dans une affaire de vente d’armes en 1999, à l’époque où il était « ministre » provincial puis vice-président du pays.
Zuma aurait touché des pots-de-vin de la part du groupe français Thales, à l’occasion d’un contrat d’armement de près de 4 milliards d’euros.
L’entreprise d’électronique et de défense est également poursuivie. Selon l’acte d’accusation, le groupe Thales a versé à Zuma un total de 4.072.499,85 rands (soit 280.000 euros) par l’intermédiaire de Schabir Shaik, un homme d’affaires présenté comme son « conseiller financier ».
Dans un fax envoyé en 2000 à sa hiérarchie parisienne, un dirigeant local de Thales a écrit que le groupe s’était engagé à verser 500.000 rands par an à Zuma pour garantir la « protection » du groupe et « le soutien permanent de JZ (Jacob Zuma) pour les futurs projets ».
Sur la base de ces éléments, Shaik a été reconnu coupable de corruption en 2005 et condamné à quinze ans de prison. Mais l’ex-président qui dément ces accusations, dénonce un complot de son prédécesseur et adversaire de l’époque, l’ex-président Thabo Mbeki.