Un collectif catholique interpelle Guterres au sujet du processus électoral en RDC
Le collectif catholique à l’origine des marches contre le président congolais, Joseph Kabila a demandé dimanche au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres de renforcer le rôle des Nations Unies dans l’organisation des élections prévues le 23 décembre en République démocratique du Congo (RDC).
Dans une lettre adressée à Antonio Guterres, le comité laïc de coordination, proche de l’épiscopat, demande «plus de moyens à la Mission des Nations Unies au Congo (Monusco) pour la protection des civils pendant la période pré-électorale et postélectorale », alors que le mandat de la Monusco doit être renouvelé le 27 mars par une nouvelle résolution du Conseil de sécurité.
Le CLC a aussi annoncé qu’il suspendait « jusqu’au 30 avril ses actions d’envergure de protestation et de revendication ». C’est également « la date ultime » proposé à M. Guterres pour la mise en œuvre par le régime de Kabila des mesures de décrispation politique: « libération des prisonniers politiques » et « annulation des poursuites judiciaires contre les opposants et/ou exilés politiques ».
Dans sa lettre, le CLC veut aussi la « fin du dédoublement des partis politiques » d’ici le 26 mars, jour où la commission électorale doit publier « la liste des partis et regroupements politiques autorisés à concourir aux prochaines élections ».
L’opposition accuse notamment le président Kabila d’avoir « dédoublé » des partis pour les affaiblir, comme le parti historique d’opposition UDPS, étiquette que se disputent le fils de son fondateur, et l’actuel Premier ministre.