Hausse du trafic du port ivoirien d’Abidjan en 2017
Le trafic au port autonome d’Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire, qui représente 90% des échanges extérieurs du pays, a augmenté en 2017, dénotant la «vitalité de l’économie ivoirienne», a annoncé lundi son directeur général, Hien Sié.
Ce dernier a précisé que «le trafic global du port d’Abidjan s’est établi à 22,5 millions de tonnes contre 21,7 MT en 2016, soit une hausse significative de 3,8%» et cela, «malgré les quelques difficultés qui ont émaillé l’année 2017».
Ce bon résultat est tiré par le trafic national qui s’est élevé à 19,33 millions de tonnes en 2017, en hausse de 5,5%. La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial cacao doit cette vitalité de son port aux exportations de cacao (+32%), et du manganèse (+149%), en raison du boom minier lié à l’augmentation des cours sur le marché international.
«Ces chiffres traduisent bien la vitalité de l’économie ivoirienne dont le PIB a augmenté de 7,6% en 2017», s’est réjouit le directeur du port.
Partenaires de longue date de la Côte d’ivoire, les pays de l’hinterland dépourvus de façade maritime (Burkina Faso, Mali, Niger) et dont les marchandises transitent par le port d’Abidjan, ont augmenté leur trafic de 3% dans l’ensemble.
Toutefois le directeur du Conseil burkinabè des chargeurs et porte-parole des pays de l’hinterland, Jean Noël Kaboré a dénoncé « la persistance des tracasseries routières et le niveau de dégradation avancé des routes par endroits», qui selon lui, «impactent négativement le trafic» au port d’Abidjan.
Comparé au Ghana, le coût au port d’Abidjan est 59% plus élevé à l’export et 44% plus élevé à l’import d’un conteneur, relevait la Banque mondiale, qui estimait que le port souffrait d’un «manque de concurrence dans l’exploitation de ses terminaux».