L’ONU déclare sans danger les sites pollués en Côte d’Ivoire par les déchets du Probo Koala

Les sites pollués par les déchets toxiques du Probo Koala à Abidjan en 2006, ne sont plus dangereux, mais les dizaines de milliers de personnes intoxiquées doivent être suivies médicalement, estime un audit du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE).

Selon le rapport de cet organisme de l’ONU, «aucun des sites où les déchets issus du Probo Koala ont effectivement été déversés ne présente une contamination supérieure aux seuils établis par le gouvernement de la Côte d’Ivoire pour la dépollution. Par conséquent, aucun de ces sites ne nécessite une intervention complémentaire, même au regard de normes internationales».

Des experts environnementaux du PNUE, missionnés à la demande du gouvernement ivoirien, ont établi un rapport, après avoir prélevé en 2016 et 2017 sur 18 sites à travers la ville d’Abidjan, 130 échantillons de sol, d’eau, d’air, de sédiments, de mollusques et de fruits et de légumes.

Si les conclusions du rapport apparaissent «rassurantes», les experts cependant «n’excluent pas que la santé des communautés soit encore affectée par leur exposition initiale aux déchets en 2006».

Ils recommandent donc au gouvernement ivoirien la mise en place d’un vaste programme de suivi médical pour déterminer «si ceux qui ont été affectés au moment du déversement, continuent de souffrir de troubles physiologiques ou psychosomatiques».

«Ces conclusions sont un soulagement pour ceux qui vivent ou travaillent près des sites de déversement », selon Amnesty International, et rappelle que « onze ans après, les victimes demeurent dans le flou quant aux éventuelles conséquences à long terme sur leur santé ».

En août 2006, le cargo Probo Koala, affrété par la multinationale Trafigura, avait débarqué à Abidjan plus de 500 m3 de déchets hautement toxiques issus d’hydrocarbures.

 

Un sous-traitant ivoirien les avait transférés dans des camions-citernes puis déversés de façon sauvage dans une douzaine d’endroits de la capitale économique ivoirienne. Au moins 17 personnes étaient mortes et des dizaines de milliers d’autres avaient été intoxiquées.

 

L’affaire avait provoqué un scandale international, mais Trafigura n’a jamais été condamnée par la justice ivoirienne.

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