Le président Zimbabwéen annonce des élections générales «avant juillet»
Le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa a annoncé mercredi lors du Forum économique mondial de Davos (Suisse) que les élections présidentielles et législatives prévues cette année au Zimbabwe, devraient être organisées «avant juillet».
«Le mois prochain, je serai en mesure d’annoncer la date des élections. Je ne pense pas qu’elles auront lieu en juillet, elles seront organisées avant juillet», a déclaré Mnangagwa, qui a succédé en novembre à Robert Mugabe.
Le nouveau président du Zimbabwe avait auparavant déclaré en marge d’un déplacement officiel au Mozambique, que «le Zimbabwe ira aux élections dans un délai de quatre à cinq mois», sans trop de précisions.
Alors qu’en 2008, le chef de l’opposition Morgan Tsvangirai, arrivé en tête du premier tour de la présidentielle, s’était retiré de la course en raison des violences visant ses partisans, M. Mnangagwa a assuré que ce premier scrutin organisé sans Robert Mugabe depuis l’indépendance de l’ex-colonie britannique, en 1980, «sera ouvert et transparen».
« Nous voulons des élections libres, justes, crédibles et qui ne soient pas entachées de violence », a-t-il réitéré.
Depuis l’an 2000, les élections au Zimbabwe ont systématiquement été entachées par des violences et des conflits politiques, contribuant à l’isolement du pays sur la scène internationale.
Le successeur de Mugabe, en quête d’investisseurs pour relancer une économie à l’agonie, a, en guise de bonne foi, réaffirmé son adhésion à la venue d’observateurs internationaux pour mesurer la fiabilité du processus électorale.
«Si on a de tels critères (de transparence et de non violence), pourquoi refuser aux observateurs internationaux de venir dans notre pays ? L’Union européenne est la bienvenue», a affirmé Emmerson Mnangagwa.
Mnangagwa, qui a succédé à Mugabe à la tête de l’Etat en novembre dernier au terme d’un processus lancé par l’armée, a été formellement investi le mois dernier à la tête du parti au pouvoir, la Zanu-PF, et désigné comme candidat à l’élection présidentielle.
Il aura en face un candidat du Mouvement pour un changement démocratique dont le chef historique Morgan Tsvangirai, atteint d’un cancer, a assuré vouloir «passé la main à une nouvelle génération».