L’ANC confirme des «discussions» à propos d’un départ anticipé du président Zuma
Le Congrès National Africain (ANC), le parti politique au pouvoir en Afrique du Sud, a confirmé lundi que des discussions étaient en cours sur la démission anticipée du président Jacob Zuma, mais a indiqué qu’«il n’y a pas de date butoir» fixée pour son départ.
«Nous avons convenu que le sujet était entre les mains des responsables. Il y aura des discussions entre les responsables (du parti), le président Zuma et le président (du parti Cyril) Ramaphosa », a déclaré le secrétaire général de l’ANC, Ace Magashule, lors d’une conférence de presse.
«Nous n’avons pas pris de décision pour dire que le président Zuma doit partir ou que le président Zuma doit rester», a-t-il précisé.
Ace Magashule, lui-même impliqué dans des affaires de corruption, a toutefois assuré que l’ANC est « décidé à regagner la légitimité morale» et est «entré dans une nouvelle période de renouvellement». «Nous disons que là où il y a corruption, la justice doit suivre son cours», a-t-il dit.
Le parti au pouvoir a, en effet, promis samedi « d’agir fermement » pour redorer son blason terni par des scandales, au moment où des médias rapportent que le président Jacob Zuma est soumis à des pressions croissantes à la démission depuis son remplacement à la tête du Congrès national africain, par le vice-président Cyril Ramaphosa.
Ces scandales et les difficultés persistantes de l’économie Sud africaine, ont conduit l’ANC, au pouvoir depuis la fin officielle du régime d’apartheid en 1994, à des revers dans les urnes alors que des élections générales sont prévues pour l’an prochain.
Les partisans de M. Ramaphosa souhaitent d’ailleurs qu’il remplace Jacob Zuma à la tête de l’Etat avant le scrutin, dans l’espoir de redorer l’image du parti.
«L’ANC doit agir de manière ferme et avec détermination pour rétablir la confiance entre le peuple et le mouvement », a déclaré samedi le parti dans un communiqué publié après une réunion de deux jours de ses hauts responsables.