Un mort et trois blessés dans un nouvel accident dans une mine au Maroc
Un accident survenu pendant un forage à la mine de Jbel Aouam, dans la région de Meknès, dans le centre du Maroc, a fait un mort et trois blessés, a annoncé dimanche une source proche du ministère de l’Energie et des Mines.
Selon la même source, une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de l’accident, survenu vendredi matin dans l’un des puits du centre minier de Tighza.
Le centre minier de Tighza exploite des filons de plomb, de zinc et d’argent, selon le site internet de la Compagnie Minière de Touissit (CMT) qui l’exploite et possède 13 concessions, 18 permis miniers et 35 permis de recherche répartis sur l’ensemble des régions marocaines.
Un autre incident survenu fin décembre à Jerada, dans le nord-est du pays, a causé la mort de deux frères, piégés dans un puits désaffecté où ils cherchaient du charbon. Depuis, lors les manifestations sont quasi-quotidienne dans les rues de cette ancienne ville minière sinistrée depuis la fermeture de ses mines en 1998.
Une nouvelle manifestation a eu lieu samedi, au lendemain de négociations avec une délégation ministérielle venue pour tenter d’apaiser la contestation sociale qui dure depuis trois semaines.
La veille, le ministre de l’Agriculture, Aziz Akhannouch, a rencontré des élus locaux, des représentants syndicaux et une délégation de jeunes protestataires. Il a présenté les «projets structurants» et les «perspectives prometteuses» des développements agricoles en cours dans la région, selon un communiqué diffusé par l’agence de presse officielle marocaine MAP. Sans convaincre, cependant, les protestataires qui se disent «très mécontents» des discussions.
Une première délégation ministérielle avait déjà été dépêchée sur place début janvier et un «plan d’urgence» a été présenté par les autorités régionales, sans donner lui non plus satisfaction aux protestataires.
La contestation à Jerada porte sur quatre points majeurs : le règlement des factures d’eau et d’électricité, le traitement de la silicose qui touche des centaines d’anciens mineurs, le développement économique et l’ouverture d’enquêtes contre ceux que les locaux appellent les « barons du charbon ».
Ces «barons du charbon» sont des notables de la région qui ont obtenu après la fermeture des mines des permis d’exploitation leur permettant de vendre en toute légalité du charbon extrait des puits désaffectés dans des conditions de sécurité très précaires, selon les protestataires.