Le président Mnangagwa du Zimbabwe annonce des élections dans quatre à cinq mois
En marge d’un déplacement officiel au Mozambique, le nouveau président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa a annoncé jeudi, que des élections auront lieu dans un délai de quatre à cinq mois au Zimbabwe, rapporte le quotidien Herald.
«Le Zimbabwe ira aux élections dans un délai de quatre à cinq mois et il nous faudra prêcher la paix, la paix et encore la paix parce que nous savons que cela est bon pour nous et nous ne doutons pas que nous aurons des élections pacifiques», a déclaré Mnangagwa.
Le président a aussi promis de faire en sorte que «le Zimbabwe produise des élections libres, crédibles, équitables et indiscutables afin que le pays s’engage dans le monde en tant qu’Etat démocratique qualifié ». Il s’agira du premier scrutin organisé sans Robert Mugabe depuis l’indépendance de l’ex-colonie britannique, en 1980.
Mnangagwa, qui a succédé à Mugabe à la tête de l’Etat en novembre dernier au terme d’un processus lancé par l’armée, a été formellement investi le mois dernier à la tête du parti au pouvoir, la Zanu-PF, et désigné comme candidat à l’élection présidentielle.
Il a pris à contre pied ses détracteurs qui l’accuse de manœuvrer pour retarder les élections. Un ancien ministre de l’ex-président zimbabwéen Robert Mugabe a ainsi déclaré la semaine dernière que, Mnangagwa et son vice président Chiwenga «ont peur des élections».
Depuis son accession au pouvoir, Mnangagwa a promis à plusieurs reprises des élections « libres et honnêtes en 2018 ». Ce scrutin sera donc suivi de près par la communauté internationale, qui en a fait un test de crédibilité crucial pour le déblocage de l’aide financière.
Depuis l’an 2000, les élections au Zimbabwe ont systématiquement été entachées par des violences et des conflits politiques, contribuant à l’isolement du pays sur la scène internationale.
Le chef historique du parti d’opposition, le Mouvement pour un changement démocratique, Morgan Tsvangirai, atteint d’un cancer, a suggéré qu’il pourrait passer la main, au profit de la «nouvelle génération».