Abidjan et Accra vont « respecter » la décision du Tribunal International du droit Maritime
La Côte d’Ivoire et le Ghana se sont engagés dimanche « à respecter la décision » du Tribunal international du droit de la mer (TIDM), qui avait estimé samedi que les autorités d’Accra n’avaient pas violé les droits d’exploitation pétrolière d’Abidjan, statuant sur le différend concernant la frontière maritime entre ces deux pays voisins.
Dans un communiqué conjoint lu à la télévision ivoirienne (RTI), « la Côte d’Ivoire et le Ghana acceptent cette décision rendue conformément au statut du (TIDM) ».
Selon la ministre ghanéenne de la Justice, Mme Gloria Afua Akuffo, les deux pays « s’engagent à respecter les termes de la décision et de collaborer pleinement pour sa mise en œuvre ».
Les deux voisins ont également réaffirmé « leur ferme volonté de travailler ensemble à consolider et à intensifier leur relation fraternelle de coopération et de bon voisinage ».
Dans son arrêt de samedi, le TIDM qui est basé à Hambourg en Allemagne, considère que « le Ghana n’a pas violé les droits souverains de la Côte d’Ivoire » comme l’affirmaient pourtant les autorités ivoiriennes qui considéraient avoir un droit exclusif d’exploitation d’hydrocarbures dans cette zone offshore disputée.
La cour a par ailleurs calculé le tracé de la frontière maritime en utilisant le principe de l’équidistance défendu par le Ghana. Cette carte s’impose désormais aux deux parties.
Le Ghana et la Côte d’Ivoire, deux poids lourds économiques d’Afrique de l’Ouest, s’opposaient sur le tracé de leur frontière maritime, qui traverse un gisement de pétrole offshore qu’ils souhaitent exploiter tous les deux.
Les deux pays qui ont récemment décidé d’intensifier l’exploitation de leurs ressources pétrolières, s’opposaient sur le tracé de leur frontière maritime.
Depuis 2010, le Ghana exploite des ressources pétrolières à partir de gisements offshores, considérés comme les plus importants découverts en Afrique de l’Ouest depuis 10 ans, à la limite avec la Côte d’Ivoire.
De son côté, la Côte d’Ivoire, qui produit quelque 45.000 barils par jour, ambitionne d’atteindre le cap de 200.000 barils/jour d’ici à 2020.