Un nouveau patron pour la filière ivoirienne de Café-cacao

Le gouvernement ivoirien a annoncé mercredi à l’issue du conseil des ministres, la nomination d’un nouveau patron pour la filière cacao, un secteur stratégique pour l’économie du pays, premier producteur mondial, qui a connu des soubresauts liés en partie à la chute des cours mondiaux.

Le gouvernement ivoirien qui déplore les difficultés que connait le secteur et qui «n’ont pas été gérées de la meilleure façon par les dirigeants» de la filière, a décidé de remercier Massandjé Touré-Litsé, très critiquée pour sa manière de gérer le secteur, et de nommer Yves Brahima Koné à la tête du Conseil du café-cacao (CCC).

Selon le porte-parole du gouvernement Bruno Koné, le gouvernement voulait «insuffler une nouvelle dynamique» à ce secteur très important, qui représente 40% de l’économie ivoirienne.

Le cacao représente 15% du produit intérieur brut de la Côte d’Ivoire, plus de 50% de ses recettes à l’exportation et les deux tiers des emplois directs et indirects parmi la population active, selon la Banque mondiale.

Mais les cours du cacao ont chuté d’un tiers entre 2016 et 2017, en raison d’une bonne récolte qui a entrainé un excédent de l’offre par rapport à la demande mondiale.

En décembre 2016, une crise a alors éclatée dans la filière quand les paysans ivoiriens, producteurs de cacao, se sont retrouvés sans acheteurs pour leurs récoltes dans les ports d’Abidjan et de San Pedro.

Plusieurs opérateurs de la filière qui avaient signé des contrats à terme sans contrepartie, ne pouvaient plus faire face à leurs engagements, à cause de la chute drastique des cours mondiaux qui ne leur permettaient plus de respecter le prix bord champ.

Une situation qui a suscité une grève des producteurs et contraint le CCC à activer son mécanisme de soutien aux prix pour permettre aux exportateurs de poursuivre les achats de fèves de cacao.

Les planteurs de cacao avaient vivement critiqué en avril dernière, la gestion du CCC, en particulier la gestion du fonds de réserve technique, prévu pour amortir les chutes de cours. Les paysans reprochent au CCC de ne pas avoir débloqué ce fonds, dont l’encours était estimé à 170 milliards de FCFA (environ 260 millions d’euros) en 2016, malgré la crise.

Yves Koné, le successeur de Massandje Touré-Litsé avait été vice-président du Comité de gestion de la filière café-cacao (CGFCCC), un organe transitoire qui a précède la création en 2012, du Conseil Café Cacao.

 

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