Pas d’incidents majeurs lors des législatives au Sénégal
Après une campagne tendue, un peu plus de 5 millions de Sénégalais étaient appelés aux urnes ce dimanche, pour participer aux élections législatives qui se sont déroulés en l’absence de tout incident majeur.
Pour ce scrutin très attendu, près de 14.000 bureaux ont été installés dans les quatre coins du pays et dans huit «départements de l’étranger» pour la diaspora, qui sera représentée pour la première fois par 15 députés sur 165.
Les électeurs sénégalais auront à départager un nombre record de listes pour ces élections législatives : 47 contre 24 en 2012. Leur tache ne fut d’ailleurs pas aisée, ils ont été confrontés à des difficultés d’organisation. Dans les bureaux de vote de la capitale, le vote a démarré avec beaucoup de retard.
Si dans certains centres, il a fallu nettoyer les lieux avant le vote, dans d’autres, l’ensemble des bulletins des 47 listes, n’avait pas été acheminé à temps, selon les médias locaux, alors que de nombreux Sénégalais s’étaient rendus dans les bureaux de vote dès 7 heures du matin.
Ces problèmes d’organisation, mêlés aux incidents observés à Touba (près de 100 bureaux de vote saccagés), ont poussé les autorités à prolonger le vote jusqu’à 00h.
Le président Macky Sall avait réagi suite à ces difficultés, souhaitant que ces problèmes soient vite compensés et que le vote se déroulera dans le calme. Il a aussi appelé tous les acteurs politiques à faire preuve de responsabilité.
L’ex-président Abdoulaye Wade, candidat à la députation, a lui estimé que Macky Sall est entièrement responsable de la situation : « Il y a beaucoup de problèmes créés intentionnellement par monsieur Macky Sall et son gouvernement pour empêcher le vote et empêcher l’expression de la volonté populaire…».
Pour ces législatives, le camp du chef de l’Etat Macky Sall espère conforter sa majorité au parlement avant la présidentielle dans deux ans, alors que l’opposition se présente en rangs dispersés avec comme têtes de liste principales Abdoulaye Wade et le maire de Dakar, Khalifa Sall, toujours en détention.